Rétrospective Kubrick - Bande Annonce
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Rétrospective Kubrick - Bande Annonce
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Dark
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- Inscription: Mar 31 Mai 2011 22:30
Orange mécanique (A Clockwork Orange)
Pour moi une révélation a la musique classique et surtout à Beethoven et la 9 symphonie
Sur la bande annonce guillaume tell de Rossini
http://www.dailymotion.com/video/xlm5lz ... rel-page-3
Rétrospective Kubrick - Bande Annonce
http://www.dailymotion.com/video/xiklep ... rel-page-1
La bande originale d'Orange mécanique est très particulière, voire « expérimentale » pour l'époque.
Kubrick préférait généralement utiliser de la musique classique existante plutôt que de faire appel à des compositeurs hollywoodiens, incapables selon lui de rivaliser avec les grands classiques (la partition prévue pour 2001, l'Odyssée de l'espace, achevée, avait par exemple été finalement refusée et remplacée par Richard et Johannes Strauss, Ligeti et Khatchaturian).
Il réfléchissait alors, le film étant en cours de montage, à un moyen d'accommoder Beethoven, nécessairement présent dans la bande originale en raison du culte que lui voue le jeune voyou protagoniste, lorsqu'il reçut une proposition d'un ingénieur du son et compositeur, alors auréolé du succès immense de l'une des productions classiques les plus hardies de l'époque : Wendy Carlos (anciennement Walter Carlos) et son Switched on Bach, l'album de musique baroque jouée avec un instrument alors révolutionnaire, le synthétiseur modulaire de Robert Moog. En effet, Carlos avait eu vent de ce que Kubrick travaillait sur une adaptation de Clockwork Orange. Il parut évident à Carlos que la musique de Beethoven ne pouvait, sur un tel projet, être adaptée que par elle.
Elle fit donc parvenir quelques maquettes à Kubrick, qui fut séduit. À la fin des années 1960, les synthétiseurs sont des instruments d'avant-garde, aux sons inédits, nouveaux, qui créent une atmosphère étrange. Wendy Carlos adapte notamment la Symphonie nº 9 de Beethoven en utilisant les premiers vocoders, l'ouverture de Guillaume Tell de Rossini, le film s'ouvrant sur un morceau particulièrement sinistre, mettant immédiatement le spectateur dans l'ambiance d'un monde futur inquiétant : Musique pour les Funérailles de la Reine Mary (Music for the Funeral of Queen Mary) de Henry Purcell, transformée par le recours à des flangers et autres effets modernes.
Kubrick avait à l'époque demandé au groupe Pink Floyd d'utiliser les chansons de leur album Atom Heart Mother. Roger Waters a décliné cette proposition7.
Pour moi une révélation a la musique classique et surtout à Beethoven et la 9 symphonie
Sur la bande annonce guillaume tell de Rossini
http://www.dailymotion.com/video/xlm5lz ... rel-page-3
Rétrospective Kubrick - Bande Annonce
http://www.dailymotion.com/video/xiklep ... rel-page-1
La bande originale d'Orange mécanique est très particulière, voire « expérimentale » pour l'époque.
Kubrick préférait généralement utiliser de la musique classique existante plutôt que de faire appel à des compositeurs hollywoodiens, incapables selon lui de rivaliser avec les grands classiques (la partition prévue pour 2001, l'Odyssée de l'espace, achevée, avait par exemple été finalement refusée et remplacée par Richard et Johannes Strauss, Ligeti et Khatchaturian).
Il réfléchissait alors, le film étant en cours de montage, à un moyen d'accommoder Beethoven, nécessairement présent dans la bande originale en raison du culte que lui voue le jeune voyou protagoniste, lorsqu'il reçut une proposition d'un ingénieur du son et compositeur, alors auréolé du succès immense de l'une des productions classiques les plus hardies de l'époque : Wendy Carlos (anciennement Walter Carlos) et son Switched on Bach, l'album de musique baroque jouée avec un instrument alors révolutionnaire, le synthétiseur modulaire de Robert Moog. En effet, Carlos avait eu vent de ce que Kubrick travaillait sur une adaptation de Clockwork Orange. Il parut évident à Carlos que la musique de Beethoven ne pouvait, sur un tel projet, être adaptée que par elle.
Elle fit donc parvenir quelques maquettes à Kubrick, qui fut séduit. À la fin des années 1960, les synthétiseurs sont des instruments d'avant-garde, aux sons inédits, nouveaux, qui créent une atmosphère étrange. Wendy Carlos adapte notamment la Symphonie nº 9 de Beethoven en utilisant les premiers vocoders, l'ouverture de Guillaume Tell de Rossini, le film s'ouvrant sur un morceau particulièrement sinistre, mettant immédiatement le spectateur dans l'ambiance d'un monde futur inquiétant : Musique pour les Funérailles de la Reine Mary (Music for the Funeral of Queen Mary) de Henry Purcell, transformée par le recours à des flangers et autres effets modernes.
Kubrick avait à l'époque demandé au groupe Pink Floyd d'utiliser les chansons de leur album Atom Heart Mother. Roger Waters a décliné cette proposition7.
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Xaneaze
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- Inscription: Mer 21 Sep 2011 14:32
- Localisation: Chambéry
[aparté]
je me permets d'apporter un éclaircissement sur Moog
je vire si ca te gene ^^
http://www.youtube.com/watch?v=RbaG57gU ... r_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=w5qf9O6c ... r_embedded
Lev Sergueïevitch Termen est né à Saint-Petersbourg, il est passionné de musique et de physique et se consacre à l’étude du génie électrique à l’Université de Petrograd.
En 1918 il inventa l’« éthérophone » ou thérémine, premier instrument de musique électronique. Cet appareil a comme particularité qu’on en joue sans le toucher, en bougeant les mains dans un champ électromagnétique émis par deux antennes. Il en joue devant Lénine en 1922 et enthousiasme l’intelligentsia. En 1927, il entreprend une tournée en Occident et donne des concerts d’« éthérophone » en Europe et en Amérique du Nord. Il s’établit à New York, reçoit un accueil triomphal et conclut une entente avec RCA pour la commercialisation de son appareil, sous le nom de « thereminvox » bientôt raccourci en « thérémine ». C’est un échec mais Léon Theremine continue à donner des cours de « thérémine », des concerts et à faire des inventions dont le « terpsitone » : inspiré du thérémine, cet appareil se présente sous la forme d’une scène munie d’antennes. Des danseurs y évoluent, produisant la musique par les mouvements de leurs corps dans le champ électromagnétique!
En 1938, l’inventeur disparaît mystérieusement, et sa mort est officiellement annoncée. Les recherches de son épouse et de ses amis n’aboutissent pas et il est progressivement oublié. Il s'avèrera qu'il a été kidnappé par des agents du NKVD qui le renvoyèrent dans son pays natal. Interné dans un camp sibérien, on le fit ensuite travailler dans une charachka, un laboratoire surveillé par la police secrète, sur d’autres sujets de recherche en électronique comme des appareils d'espionnage ou des brouilleurs de communications. Après la guerre, le “thérémine” connaît une deuxième vogue à Hollywood dans le domaine des effets sonores. Les Beach Boys l’utilisent pour leur chanson « Good Vibrations » et Robert Moog s’en inspire pour inventer le synthétiseur.
Dans les années 1980, le cinéaste Steven M. Martin décide de tourner un documentaire sur le thérémine. Il rencontre Clara Rockmore, une ancienne virtuose du thérémine et amie de l’inventeur. Faisant des recherches sur sa disparition, ils se rendent en URSS où ils découvrent que Léon Theremine est toujours vivant. Dans une interview, l'inventeur évoque pour la première fois sa disparition. En 1990, profitant de la « perestroïka » et de la « glasnost », le cinéaste organise son déplacement aux États-Unis où il peut assister à un concert de thérémine à l’Université Stanford avant de retourner en Russie où il décède deux ans plus tard.
je me permets d'apporter un éclaircissement sur Moog
je vire si ca te gene ^^
http://www.youtube.com/watch?v=RbaG57gU ... r_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=w5qf9O6c ... r_embedded
Lev Sergueïevitch Termen est né à Saint-Petersbourg, il est passionné de musique et de physique et se consacre à l’étude du génie électrique à l’Université de Petrograd.
En 1918 il inventa l’« éthérophone » ou thérémine, premier instrument de musique électronique. Cet appareil a comme particularité qu’on en joue sans le toucher, en bougeant les mains dans un champ électromagnétique émis par deux antennes. Il en joue devant Lénine en 1922 et enthousiasme l’intelligentsia. En 1927, il entreprend une tournée en Occident et donne des concerts d’« éthérophone » en Europe et en Amérique du Nord. Il s’établit à New York, reçoit un accueil triomphal et conclut une entente avec RCA pour la commercialisation de son appareil, sous le nom de « thereminvox » bientôt raccourci en « thérémine ». C’est un échec mais Léon Theremine continue à donner des cours de « thérémine », des concerts et à faire des inventions dont le « terpsitone » : inspiré du thérémine, cet appareil se présente sous la forme d’une scène munie d’antennes. Des danseurs y évoluent, produisant la musique par les mouvements de leurs corps dans le champ électromagnétique!
En 1938, l’inventeur disparaît mystérieusement, et sa mort est officiellement annoncée. Les recherches de son épouse et de ses amis n’aboutissent pas et il est progressivement oublié. Il s'avèrera qu'il a été kidnappé par des agents du NKVD qui le renvoyèrent dans son pays natal. Interné dans un camp sibérien, on le fit ensuite travailler dans une charachka, un laboratoire surveillé par la police secrète, sur d’autres sujets de recherche en électronique comme des appareils d'espionnage ou des brouilleurs de communications. Après la guerre, le “thérémine” connaît une deuxième vogue à Hollywood dans le domaine des effets sonores. Les Beach Boys l’utilisent pour leur chanson « Good Vibrations » et Robert Moog s’en inspire pour inventer le synthétiseur.
Dans les années 1980, le cinéaste Steven M. Martin décide de tourner un documentaire sur le thérémine. Il rencontre Clara Rockmore, une ancienne virtuose du thérémine et amie de l’inventeur. Faisant des recherches sur sa disparition, ils se rendent en URSS où ils découvrent que Léon Theremine est toujours vivant. Dans une interview, l'inventeur évoque pour la première fois sa disparition. En 1990, profitant de la « perestroïka » et de la « glasnost », le cinéaste organise son déplacement aux États-Unis où il peut assister à un concert de thérémine à l’Université Stanford avant de retourner en Russie où il décède deux ans plus tard.
"Un palmarès se construit sur la passion des autres, on dépend de l'anonymat et de la passion partagée d'une écurie...." Jacky Ickx
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