AU COEUR DE L'OCEAN
Posté: Mer 9 Déc 2015 21:58
je sors de la salle en VO ...SUPERBE ....FILM A VOIR
In the Heart of the Sea
Ron Howard plonge au cœur et dans les origines du mythe Moby Dick.
LA CRITIQUE
Résumé : Hiver 1820. Le baleinier Essex quitte la Nouvelle-Angleterre et met le cap sur le Pacifique. Il est alors attaqué par une baleine gigantesque qui provoque le naufrage de l’embarcation. À bord, le capitaine George Pollard, inexpérimenté, et son second plus aguerri, Owen Chase, tentent de maîtriser la situation. Mais face aux éléments déchaînés et à la faim, les hommes se laissent gagner par la panique et le désespoir…au-coeur-de-l-oceanL’INTRO :
Quelle semble loin aujourd’hui cette époque où Ron Howard était ce sympathique rouquin de la série Happy Days. Le « Richie » des années 70 qui trouvait que Fonzy était si cool, s’est depuis transformé en bon cinéaste à la filmographie aussi conséquente qu’éclectique. Au travers d’une œuvre de plus d’une vingtaine de longs-métrages, Ron Howard s’est bâti une solide réputation d’honnête faiseur, capable même d’excellence dans ses meilleurs exercices. Surtout, il a su s’imposer comme un beau conteur d’histoire, rappelant lointainement (sur certains aspects), un certain Steven Spielberg, dans le sillage duquel il s’inscrit par intermittence, sans en avoir l’immensité du talent mais essayant sans cesse, avec cœur, conviction et parfois réussite. De Splash à Un Homme d’exception, de Willow à Apollo 13 en passant par Backdraft ou Cocoon, Ron Howard est un cinéaste que l’on se plaît à suivre, entre ses gros succès tel que Da Vinci Code ou ses efforts plus mineurs mais hautement passionnants comme Frost/Nixon. Aujourd’hui, Ron Howard plonge au cœur du mythe Moby Dick, racontant non pas le livre culte d’Herman Melville, mais une histoire autour de lui.
« Mon livre sera une fiction seulement inspirée des faits réels. Je n’aurai pas besoin de raconter toutes les parties de l’histoire. » Voilà en somme ce que déclare Herman Melville (Ben Whishaw) à son interlocuteur (Brendan Glesson), qui vient de lui narrer la véritable histoire cachée du naufrage du baleinier L’Essex, au terme de Au Cœur de L’Océan, de sorte à ce qu’il puisse écrire son Moby Dick. Par cette petite phrase anodine, Ron Howard résume toute l’essence de son nouveau long-métrage, et quelque-part même, du cinéma en général. Au Cœur de L’Océan ne sera pas l’illustration ultra-fidèle d’un récit religieusement authentique, mais un grand divertissement inspiré de certains éléments de vérité. Ces éléments, ce sont l’histoire derrière le célèbre roman de l’auteur ou encore la véritable tragédie du naufrage du baleinier en question, coulé par un grand cachalot au large des côtes sud-américaines en 1820. Ron Howard réinterprète Moby Dick, remonte aux sources, manipule un peu la réalité, et signe avant tout, un film d’aventure en mer pas loin de l’épopée mettant aux prises un groupe de marins rompus et la nature dans tout son gigantisme à la fois fascinant et terrifiant.
Une fois n’est pas coutume, Ron Howard montre son amour des beaux récits sur fond de courage, trouvant leur plus parfaite incarnation sur grand écran. Au Cœur de L’Océan nous emporte, comme ses marins, sur son majestueux galion de bois armé pour la pêche au gros, avec cet objectif généreux, de nous faire vibrer devant le spectacle d’un affrontement titanesque entre de « petits hommes » face à l’échelle de l’immensité des mers et une créature incroyablement géante et destructrice. Une bataille déséquilibrée au cœur d’un environnement hostile, que Ron Howard va s’appliquer à rendre avec son sens aiguisé du suspense et de l’intensité, alors que le film se charge d’éléments dramatiques nouant davantage les enjeux en présence, avec les luttes intestines à bord du navire, les doutes, les peurs, l’isolement. Quelque part entre Orca, Les Dents de la Mer, Les Révoltés du Bounty, Master & Commander et L’Odyssée de Pi, Au Cœur de L’Océan prend ses distances d’avec Moby Dick, sans doute car Howard ne voyait pas l’intérêt de repasser derrière le chef-d’œuvre de John Huston avec Gregory Peck, daté de 1956. On attendait une lutte en mer acharnée déversant un lot d’action notable, on se retrouve à l’arrivée avec un thriller d’aventure, un drame catastrophe, un survival, le tout doublé d’un remarquable portrait décrivant avec précision les techniques d’époque de pêche au gros en haute-mer. A ce titre, la précision du détail et du langage marin est telle, que l’on aurait presque l’impression de voir entre les lignes, du Jules Verne mis en image.
Un régal !
In the Heart of the Sea
Ron Howard plonge au cœur et dans les origines du mythe Moby Dick.
LA CRITIQUE
Résumé : Hiver 1820. Le baleinier Essex quitte la Nouvelle-Angleterre et met le cap sur le Pacifique. Il est alors attaqué par une baleine gigantesque qui provoque le naufrage de l’embarcation. À bord, le capitaine George Pollard, inexpérimenté, et son second plus aguerri, Owen Chase, tentent de maîtriser la situation. Mais face aux éléments déchaînés et à la faim, les hommes se laissent gagner par la panique et le désespoir…au-coeur-de-l-oceanL’INTRO :
Quelle semble loin aujourd’hui cette époque où Ron Howard était ce sympathique rouquin de la série Happy Days. Le « Richie » des années 70 qui trouvait que Fonzy était si cool, s’est depuis transformé en bon cinéaste à la filmographie aussi conséquente qu’éclectique. Au travers d’une œuvre de plus d’une vingtaine de longs-métrages, Ron Howard s’est bâti une solide réputation d’honnête faiseur, capable même d’excellence dans ses meilleurs exercices. Surtout, il a su s’imposer comme un beau conteur d’histoire, rappelant lointainement (sur certains aspects), un certain Steven Spielberg, dans le sillage duquel il s’inscrit par intermittence, sans en avoir l’immensité du talent mais essayant sans cesse, avec cœur, conviction et parfois réussite. De Splash à Un Homme d’exception, de Willow à Apollo 13 en passant par Backdraft ou Cocoon, Ron Howard est un cinéaste que l’on se plaît à suivre, entre ses gros succès tel que Da Vinci Code ou ses efforts plus mineurs mais hautement passionnants comme Frost/Nixon. Aujourd’hui, Ron Howard plonge au cœur du mythe Moby Dick, racontant non pas le livre culte d’Herman Melville, mais une histoire autour de lui.
« Mon livre sera une fiction seulement inspirée des faits réels. Je n’aurai pas besoin de raconter toutes les parties de l’histoire. » Voilà en somme ce que déclare Herman Melville (Ben Whishaw) à son interlocuteur (Brendan Glesson), qui vient de lui narrer la véritable histoire cachée du naufrage du baleinier L’Essex, au terme de Au Cœur de L’Océan, de sorte à ce qu’il puisse écrire son Moby Dick. Par cette petite phrase anodine, Ron Howard résume toute l’essence de son nouveau long-métrage, et quelque-part même, du cinéma en général. Au Cœur de L’Océan ne sera pas l’illustration ultra-fidèle d’un récit religieusement authentique, mais un grand divertissement inspiré de certains éléments de vérité. Ces éléments, ce sont l’histoire derrière le célèbre roman de l’auteur ou encore la véritable tragédie du naufrage du baleinier en question, coulé par un grand cachalot au large des côtes sud-américaines en 1820. Ron Howard réinterprète Moby Dick, remonte aux sources, manipule un peu la réalité, et signe avant tout, un film d’aventure en mer pas loin de l’épopée mettant aux prises un groupe de marins rompus et la nature dans tout son gigantisme à la fois fascinant et terrifiant.
Une fois n’est pas coutume, Ron Howard montre son amour des beaux récits sur fond de courage, trouvant leur plus parfaite incarnation sur grand écran. Au Cœur de L’Océan nous emporte, comme ses marins, sur son majestueux galion de bois armé pour la pêche au gros, avec cet objectif généreux, de nous faire vibrer devant le spectacle d’un affrontement titanesque entre de « petits hommes » face à l’échelle de l’immensité des mers et une créature incroyablement géante et destructrice. Une bataille déséquilibrée au cœur d’un environnement hostile, que Ron Howard va s’appliquer à rendre avec son sens aiguisé du suspense et de l’intensité, alors que le film se charge d’éléments dramatiques nouant davantage les enjeux en présence, avec les luttes intestines à bord du navire, les doutes, les peurs, l’isolement. Quelque part entre Orca, Les Dents de la Mer, Les Révoltés du Bounty, Master & Commander et L’Odyssée de Pi, Au Cœur de L’Océan prend ses distances d’avec Moby Dick, sans doute car Howard ne voyait pas l’intérêt de repasser derrière le chef-d’œuvre de John Huston avec Gregory Peck, daté de 1956. On attendait une lutte en mer acharnée déversant un lot d’action notable, on se retrouve à l’arrivée avec un thriller d’aventure, un drame catastrophe, un survival, le tout doublé d’un remarquable portrait décrivant avec précision les techniques d’époque de pêche au gros en haute-mer. A ce titre, la précision du détail et du langage marin est telle, que l’on aurait presque l’impression de voir entre les lignes, du Jules Verne mis en image.
Un régal !